9h30-10h Allocutions de bienvenue et présentation de la journée
• Benoit VAN REETH (Directeur des Archives nationales d’outre-mer)
• Bruno FAVEL (Chef du département des affaires européennes et internationales, DGP, ministère de la Culture et de la Communication)
• Francis SIMONIS (Amis des Archives nationales d’outre-mer)
10h-12h30 Premier panel (présidence : Jean-Paul BADO, AMAROM)
• Jean-Paul KOUDOUGOU (Secrétaire Général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso)
Politique culturelle et promotion du patrimoine au Burkina Faso
• Gaëlle BEAUJEAN (Musée Branly-Chirac)
Les masques du Burkina Faso dans les collections du quai Branly
• Lassina SIMPORE (Université OUAGA 1, Pr Joseph Ki-Zerbo)
Les ruines de Loropéni, un site du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO
14h30-16h45 Deuxième panel (présidence : Kpénahi TRAORE, RFI)
• Stéphane RICHEMOND (Images&Mémoires)
Contribution à l’évaluation du patrimoine iconographique de la Haute-Volta
• Béatrice OLIVE (Archives nationales d’outre-mer)
La Haute-Volta avant la Haute-Volta dans les cartes conservées aux ANOM
• Dani KOUYATE (Université d’Upsala)
La dimension mandingue de la culture burkinabè 16h45-17h Clôture de la journée
La journée sera clôturée par Patrice KOURAOGO, Conseiller Spécial du Président du Faso, chargé de la Culture et du Tourisme.
Cet article Séminaire sur le patrimoine culturel du Burkina Faso aux ANOM est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>Cet article La France et l’Afrique au XIXe et XXe siècles : thème de la Grande Collecte 2016 est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>Cette initiative nationale appelle tous les français à présenter ou à remettre leurs papiers personnels ou familiaux aux institutions partenaires de l’événement. Après leur remise, ces documents sont numérisés puis mis en ligne. Ils viennent ainsi enrichir le patrimoine français et permettent la mise en relation des archives officielles avec cette mémoire intime ou familiale.
Chaque année, vous pouvez retrouver sur le site www.lagrandecollecte.fr une sélection de ces documents.
Pour cette édition 2016, les Archives de France mettent à l’honneur les relations entre la France et l’Afrique, aux XIXe et aux XXe siècles à travers la thématique :
D’une rive à l’autre de la Méditerranée : l’Afrique et la France aux XIXe et aux XXe siècles
Le site officiel de l’opération précise : » La Grande Collecte 2016 embrassera tous les aspects de cette communauté de destin : échanges commerciaux, scientifiques ou culturels, collaboration économique, immigration, mais aussi événements politiques, militaires et diplomatiques. Les personnes ou les familles conservant des documents datant de cette époque, tels que des journaux intimes, des carnets, des correspondances, des photographies, des tracts ou des affiches, sont invitées à les faire connaître auprès des services partenaires afin de les sauver de l’oubli. L’opération permettra ainsi d’enrichir deux siècles d’histoire franco-africaine, en mettant en lumière l’action des populations civiles et la réalité des parcours individuels. »
Les ANOM font naturellement partie des services associés à cette Grande Collecte 2016. Si vous possédez des documents d’ordre familial ou professionnel en rapport avec cette thématique 2016, vous êtes invité à vous rendre aux ANOM le 18 novembre prochain pour présenter ces documents et être conseillé sur la meilleure destination à leur donner.
Coordonnées : 29, chemin du Moulin de Testas, 13090 Aix-en-Provence – 04 42 93 38 50 – [email protected] (adresse en cours de création)
Dates d’ouverture : Vendredi 18 : 9h-17h (dons uniquement)
Référent : Isabelle Dion, [email protected]
Cet article La France et l’Afrique au XIXe et XXe siècles : thème de la Grande Collecte 2016 est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>Cet article Quand les historiens et l’Unesco inventent une constitution africaine : la charte du Mandén (F. Simonis) est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>Francis Simonis, Maître de conférences, Humanités, Sciences Historiques et Sociales (HSHS), Institut des Mondes Africains, Aix-Marseille Université
23 février 2016 à 18h30
Cité du livre, salle Armand Lunel, 8-10 rue des Allumettes 13100 Aix-en-Provence.
La charte du Mandén serait la constitution primitive de l’empire du Mali adoptée à Kouroukan Fouga en 1236, au lendemain de la victoire de Soundiata Keita sur Soumangourou Kanté. C’est du moins ainsi qu’elle est présentée par l’Unesco qui l’a inscrite en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agirait donc de l’une des plus vieilles constitutions connues au monde, citée inlassablement dans les rencontres internationales consacrées à l’Afrique. Le problème est qu’elle n’a aucune consistance historique et résulte d’une série de confusions et de manipulations. Nous nous proposons donc d’étudier ensemble le processus de fabrication contemporain d’une « charte médiévale ».
Cet article Quand les historiens et l’Unesco inventent une constitution africaine : la charte du Mandén (F. Simonis) est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>Cet article Musulmans au Sahel : histoires de jihad / Table ronde le 3 juin 2015 est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>Hestia Expertise, Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme Institut français de géopolitique (Université Paris 8)
3 juin 2015, 9h – 17h
L’objectif de cette table ronde est de confronter les représentations contemporaines du « terrorisme » au Sahel avec les jihad d’autrefois pour mieux comprendre les transformations et les permanences du phénomène. Parmi les nombreuses formes de violence qui ont agité la région, il convient à cet égard de distinguer les insurrections qui ont été proclamées sous la bannière de l’Islam et qui ne relèvent pas simplement de la guerre en général. Seront ainsi analysés les cas du Mollah Fou au Somaliland, du Mahdi au Soudan, de Rabeh dans le Borno, d’El Hadj Omar au Sénégal et au Mali, du califat de Sokoto au Nigeria et de l’Empire du Macina au Mali.
Plutôt que de reprendre et réactualiser les biographies de combattants ou de théologiens musulmans déjà étudiés par les historiens, la discussion interrogera surtout le rapport des insurgés au territoire, à l’Etat, à la violence, à la mobilité, à l’Autre et à la mémoire. Une telle approche n’empêchera pas d’évoquer les portraits de rebelles alternativement considérés comme des « seigneurs de guerre », des « prédateurs », des « fanatiques » ou des « héros ». Mais le débat se focalisera davantage sur les trajectoires de contestations islamistes qui, aujourd’hui, sont trop souvent réduites à la question du « terrorisme » dans le cadre de figures rhétoriques importées au « Sahelistan » depuis les confins du monde arabe.
Partant, il s’agira aussi de déconstruire les représentations contemporaines des « nouvelles » insurrections qui déstabilisent le Sahel. On s’interrogera notamment sur la prolifération des termes « terroriste », « seigneur de guerre », « milice », « prédation », « criminalisation » et « arc de crise » relativement à la vision que le colonisateur entretenait de la menace « islamiste ».
Titre : Jihad et réduction en esclavage : des jihads du XIXe siècle à Boko Haram et Daech
Muhammad Yusuf, le maître à penser de Boko Haram, s’appuie sur les traités rédigés par al-Maghili (m. 1504) et les écrits d’Uthman dan Fodio. Tous ces lettrés préconisent le jihad contre les polythéistes et contre ceux qui se disent musulmans tout en demeurant païens. Précisément, pour Muhammad Yusuf, l’école occidentale imposée par les missionnaires et les colonialistes a supplanté le système islamique d’éducation préexistant dans le nord du Nigeria, ce qui a entraîné une partie des musulmans à devenir des mécréants. Contre ces imposteurs, il n’y a pas de jihad plus méritoire qu’un jihad de purification. Et la mise en esclavage des femmes et des enfants de ces impies est une œuvre salutaire légitime. Enfin, à l’exemple de Daech, les prescriptions de la loi islamique imposent l’instauration d’un État islamique.
Titre : De seyyid Maxamed Cabdille Xasan — le « mollah fou » de Somalie — aux Shabaab : rupture ou continuité ?
Seul État-nation d’Afrique subsaharienne, la Somalie est pourtant, depuis près de 30 ans, à la recherche de son unité perdue. Depuis 1991, Le Somaliland a fait sécession et l’ex-possession italienne est déchirée par les affrontements en seigneurs de la guerre et les Shabaab. Ces derniers, qui ont proclamé leur allégeance à Al-Qaïda luttent avant tout pour l’Oumma. Ils ignorent seyyid Maxamed Cabdille Xasan (le mollah fou) qui mena, de 1899 à 1920, un jihad contre le Royaume-Uni, l’Éthiopie et l’Italie. Siyaad Barre l’avait élevé au rang de héros national mais, pourtant originaire du Somaliland, les indépendantistes de Hargeysa ne se réclament pas plus du seyyid que le gouvernement de Mogadiscio ! Les Shabaab n’ont-ils rien à voir avec les troupes du seyyid, les Darawiish ?
Titre : Violence et fanatisme ? L’empire du Borno sous le règne de Rabah
Cette proposition revient sur l’invasion du Borno par Rabah (ou Rabih) dans la dernière décennie du XIXè siècle. Elle montre à la fois les modes opératoires de cet « état prédateur » mis en place dans le Borno mais aussi la dimension religieuse du règne de Rabeh qui se disait mahdiste. Rabeh a été tué par des troupes françaises en 1900 mais son image est toujours celle d’un fanatisme religieux et d’une certaine violence dans la région du lac Tchad. Cette contribution va donc revenir sur la construction de cette image.
Titre : Entre contestation et dissidence : la genèse et le développement des mouvements de réformes islamiques dans le Nord du Nigeria
Titre : Myopie historique et mise en récit du « terrorisme » au « Sahelistan »
La mise en récit globale du terrorisme au « Sahelistan » tend à occulter la profondeur historique de rébellions menées sous la bannière d’un Islam révolutionnaire. Les insurrections djihadistes d’aujourd’hui sont présentées comme « sans précédent » en termes de contrôle territorial, de base sociale et de connections transnationales. Un rapide retour sur le passé invite cependant à remettre en perspective la portée d’un Islam guerrier pour en apprécier les changements dans la durée.
Titre : Le Mahdisme soudanais, du messianisme à l’institutionnalisation
Le Mahdisme soudanais remonte aux années 1880 et s’était posé à l’époque comme une force
Néo-prophétique et antioccidentale. Cent cinquante ans plus tard il est perçu comme un parti conservateur allié aux Américains. Seul trait d’union à travers le temps : son organisation interne de tariqa-anti-tariqa.
Titre : De guerres saintes en guerres saintes : l’empire Peul du Macina
En 1818, Amadou Hammadi Boubou, un modeste marabout Peul guidé par sa foi, met en déroute à Nankouma une coalition de Bambara et d’Ardos, chefs traditionnels Peul du Macina. Il prend alors le nom de Cheikou Amadou et par une série de guerres saintes, soumet l’ensemble du Macina qu’il soustrait à l’influence du royaume de Ségou. Il en convertit la population et met en place un empire théocratique, la Diina, qui sera finalement détruit par le conquérant Toucouleur El Hadj Oumar Tall en 1862. Nous nous intéresserons particulièrement aux justifications religieuses des expéditions et des mesures prises par Cheikou Amadou.
Titre : El Hadj Omar au Sénégal et au Mali, un « seigneur de guerre » ?
Al-Hajj ‘Umar Tal (v. 1794/1796-1864), originaire de la vallée du Moyen Sénégal, est une figure connue de l’histoire ouest-africaine. Formé aux études islamiques, il adhéra à une confrérie nouvelle, la Tijaniyya, effectua le pèlerinage à La Mecque, puis séjourna, à son retour, pendant huit ans dans le califat de Sokoto, un État islamique né d’un jihad au début du XIXe siècle, en pays hausa (Nigeria du Nord). De retour en Sénégambie, il lança, en 1854, son propre jihad, avec des troupes recrutées dans son pays natal : d’abord, vainement, contre les Français du Sénégal, puis contre les États bambara animistes, dans l’actuel Mali, pour finir par une lutte fratricide contre un concurrent musulman, la Dina du Macina, dans l’ouest de la boucle du Niger. L’historiographie des indépendances l’a célébré comme un héros anti-colonial. Cette image héroïque est restée vivace au Sénégal, où elle se combine avec celle d’un champion de la religion musulmane. Par contre, il a laissé, au Mali, le souvenir d’un grand massacreur, qui réduisait en esclavage les survivants. Savant, guerrier, chef d’un triple jihad contre les chrétiens, les païens et les « mauvais musulmans », conquérant d’un vaste territoire, combinant une expérience internationale et des stratégies régionales, théorisant ses actions dans ses écrits, al-Hajj ‘Umar offre un bon exemple de jihad ouest-africain à la veille de la conquête coloniale.
Cet article Musulmans au Sahel : histoires de jihad / Table ronde le 3 juin 2015 est apparu en premier sur Association des Amis des Archives d'Outre-Mer (AMAROM).
]]>